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L’Arménie craignant pour sa sécurité rejoint la CPI

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 3 octobre 2023 à 03:59

Le Parlement arménien a franchi un nouveau cap décisif dans ses relations internationales en ratifiant, lors d’une séance particulièrement mouvementée qui a eu lieu le mardi 03 octobre, son adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).

Cette démarche, qui a rapidement suscité des débats houleux, s’inscrit dans un contexte de tensions grandissantes entre Erevan et Moscou, traditionnels alliés, désormais en froid.

Les élus arméniens se sont prononcés en faveur de la ratification du statut de Rome, pilier fondateur de la CPI, par un vote de 60 voix pour et 22 voix contre.

Cependant, cette initiative n’a pas manqué d’attirer l’ire de la Russie, qui voit d’un très mauvais œil cette décision.

Rappelons que la CPI avait émis, au printemps dernier, un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine.

L’argument principal avancé par les partisans de cette adhésion à la CPI est la nécessité de renforcer les garanties de l’Arménie face à l’Azerbaïdjan.

Eghiche Kirakosian, un responsable arménien chargé des affaires de justice internationale, a plaidé en ce sens lors des débats parlementaires.

Le Kremlin, quant à lui, a qualifié cette décision d’"erronée" du point de vue des relations bilatérales.

Le contexte géopolitique de la région s’est considérablement tendu suite à la victoire rapide de l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, laissant Erevan se sentir "abandonné" par Moscou face à un adversaire mieux armé et plus riche.

La ratification du statut de Rome vise à garantir que toute éventuelle invasion de l’Arménie relèvera de la compétence de la CPI, avec l’espoir d’exercer un effet dissuasif.
Cette décision ne manquera pas de laisser des séquelles dans les relations entre l’Arménie et la Russie, déjà fragilisées par des rapprochements récents de l’Arménie avec l’Occident.

Malgré les appels à un accord bilatéral pour apaiser les tensions, le bras de fer diplomatique entre Erevan et Moscou se poursuit, laissant la région dans une situation de turbulences préoccupante.

L’adoption de cette mesure survient après le déploiement de troupes russes de maintien de la paix au Haut-Karabakh il y a trois ans, une initiative qui n’a pas empêché l’offensive récente de l’Azerbaïdjan.

Les conséquences de cette escalade se font déjà ressentir, avec plus de 600 morts et plus de 100 000 réfugiés ayant fui l’enclave par crainte de représailles azerbaïdjanaises.

Les élus Arméniens se sont exprimés en faveur de la ratification du statut de Rome, traité fondateur de la CPI, à 60 voix contre 22

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