La question est de savoir si Jacob Zuma et Julius Malema, dissidents de l’ANC et actuels dirigeants de partis d’opposition, accepteront la demande de l’ANC.

Dimanche 2 juin, Cyril Ramaphosa a lancé un appel à tous les partis ayant participé aux élections législatives du 29 mai, exhortant à surmonter les différences pour le bien des populations.

"En tant que dirigeants de partis politiques, en tant que ceux qui occupent des postes à responsabilité dans la société, nous avons entendu la voix de notre peuple et nous devons respecter ses souhaits," a-t-il déclaré.

Les résultats officiels, annoncés dimanche par la commission électorale, montrent que l’ANC n’a obtenu que 159 sièges sur 400, marquant la fin de sa domination sans partage.

Face à cette situation inédite, le parti doit donc forger des alliances pour répondre aux attentes des Sud-Africains et conserver le pouvoir. Des discussions auraient déjà eu lieu entre l’ANC et l’Alliance Démocratique (DA), qui a obtenu 87 sièges. Selon l’universitaire Patrick Bond, il s’agit d’un véritable tournant pour le comité exécutif national de l’ANC.

L’ANC pourrait envisager de former une coalition avec des petits partis, dont les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, ou même tendre la main à Jacob Zuma, en lui proposant un poste de vice-président pour restaurer son honneur.

Cependant, le parti de Zuma, l’Umkhonto we Sizwe (MK), a annoncé qu’il ne discuterait pas avec l’ANC tant que Cyril Ramaphosa resterait à sa tête, après avoir boycotté la cérémonie de proclamation des résultats officiels.

Le nouveau Parlement sud-africain devra siéger pour la première fois et élire un président dans les 14 jours suivant la proclamation des résultats de l’élection.

Cyril Ramaphosa a lancé un appel à tous les partis ayant participé aux élections législatives du 29 mai, exhortant à surmonter les différences pour le bien des populations