Le 7 avril est reconnu internationalement comme la journée de réflexion sur le génocide des Tutsi, un événement tragique qui a vu l’extermination de plus d’un million de Tutsi en l’espace de seulement cent jours, de avril à juillet 1994.
Selon une étude minutieuse réalisée par le Ministère de l’Administration Locale entre 2000 et 2002, et publiée en 2004, 1.074.017 Tutsi ont été tués, laissant des communautés entières dans un deuil éternel.
Ce rapport détaillé, révèle non seulement l’étendue géographique du génocide, mais aussi l’âge, les noms des victimes, et dans de nombreux cas, les circonstances précises de leur mort.
La cérémonie de ce jour a non seulement servi à rappeler au monde entier l’ampleur de cette tragédie, mais a aussi renforcé l’engagement du Rwanda et de la communauté internationale à veiller à ce que de tels actes de génocide ne se reproduisent jamais.
En déposant des fleurs au mémorial, les participants ont rendu un hommage solennel aux vies perdues et ont réaffirmé leur soutien au processus de réconciliation et de reconstruction nationale du Rwanda.
Cet événement constitue le début d’une semaine de commémoration, pendant laquelle diverses activités sont prévues pour éduquer les générations présentes et futures sur les dangers de la haine et de la discrimination. C’est une période de réflexion profonde sur les leçons tirées du génocide et sur les moyens de promouvoir une paix durable et la coexistence harmonieuse au Rwanda et dans le monde.
La Jeunesse au Cœur de la Reconstruction
Le Président Kagame a souligné l’importance de la jeunesse rwandaise dans la construction de l’avenir du pays, tout en affirmant la détermination nationale à repousser toute tentative de régression.
"Avec 3/4 de la population rwandaise âgée de moins de 35 ans, notre jeunesse représente les gardiens de notre avenir, le pilier de notre unité et possède une perspective radicalement différente de celle des générations précédentes", a-t-il déclaré, mettant en lumière le rôle crucial des jeunes dans le maintien de la paix et du progrès du Rwanda.
Le Président Kagame a exprimé la résilience du peuple rwandais face aux défis, en affirmant "Aujourd’hui, les Rwandais ne craignent plus rien. Aucun mal ne peut surpasser ce que nous avons déjà enduré. C’est le pays de 14 millions de personnes prêtes à combattre quiconque tenterait de nous faire reculer."
Retour sur l’épisode où les forces françaises menacèrent les FPR et la prise de Butare
Il a également partagé un épisode de l’histoire du pays, lorsqu’un avertissement fut émis par les forces françaises opérant sous l’Opération Turquoise, menaçant de graves conséquences si les Forces Patriotiques Rwandaises tentaient de prendre Butare.
Le Président Kagame a raconté comment, malgré les intimidations et les menaces, les forces rwandaises ont réussi à libérer Butare, démontrant la détermination et la capacité de défense du pays face à l’adversité.
"Cette victoire à Butare, où nous avions été avertis de ne pas aller, a marqué un tournant décisif. Peu de temps après, tout le pays était pacifié, entamant le processus de guérison et de reconstruction", a ajouté Kagame.
Ce récit, au-delà de son contexte historique, sert de rappel poignant que le Rwanda, soutenu par la bravoure de sa population et la force de sa jeunesse, est résolu à défendre son territoire et ses acquis.
Le Président Kagame a évoqué dans son dicours le courage des survivants au cours des trente dernières années.
"Pour les survivants parmi nous, nous vous devons une dette. Nous vous avons demandé l’impossible, de porter sur vos épaules le fardeau de l’unité et de la réconciliation, et vous avez continué à le faire, accomplissant des tâches ardues pour le bien de notre pays chaque jour, et pour cela, nous vous remercions."
Le Président de la Commission de l’UE, Charles Michel, fait partie des dirigeants ayant adressé un message lors de cette cérémonie.
Dans son discours, il a déclaré "Je suis Belge, je suis Européen, et trente ans plus tard, je connais ce que notre continent doit au votre continent, l’Afrique, je connais l’histoire avec ses racines, ses grandeurs. Je connais aussi l’histoire avec ses hontes, je connais les décomptes, je connais les responsabilités et c’est dans cet esprit que le gouvernement belge, en 2000 a demandé le pardon. Le devoir de mémoire, c’est avant tout l’exigence, c’est l’exigence de souvenir, c’est l’exigence de ne pas oublier, c’est l’exigence d’apprendre des erreurs, pour tenter d’ouvrir un monde plein d’avantage et de lumière ".
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