Clinton, qui a présidé les États-Unis de 1993 à 2001, était au pouvoir durant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 et fut le premier président américain en exercice à visiter le Rwanda.
La délégation américaine, menée par Clinton, inclura l’ambassadeur des États-Unis au Rwanda, Eric Kneedler, Mary Catherine Phee, Secrétaire d’État adjointe pour le Bureau des affaires africaines du Département d’État des États-Unis, Casey Redmon, Assistante spéciale du Président et Directrice principale pour les Affaires législatives au Conseil de sécurité nationale, ainsi que Monde Muyangwa, Administratrice adjointe du Bureau pour l’Afrique de l’Agence des États-Unis pour le développement international.
Cette visite constituera le troisième séjour de Bill Clinton au Rwanda, après sa première visite en 1998 alors qu’il était encore en fonction, et une seconde en 2013 après avoir quitté la présidence.
Lors de sa première arrivée au Rwanda, mercredi 25 mars 1998, Bill Clinton est devenu le premier président américain en fonction à visiter Kigali, arrivant du Rwanda après un séjour en Ouganda.
Malgré une visite limitée, de 3 heures, à l’aéroport international de Kanombe en raison de considérations sécuritaires, Clinton a prononcé un discours émouvant devant des centaines de survivants du génocide perpétré contre les Tutsi.
Il a déclaré : « De Kibuye (à l’Ouest) à Kibungo (à l’Est), les gens se sont rassemblés cherchant refuge dans des églises par milliers, dans des hôpitaux, des écoles. Et quand ils ont été trouvés, les vieux et les malades, femmes et enfants de même, ont été tués - tués parce que leur carte d’identité indiquait qu’ils étaient Tutsi ou parce qu’ils avaient un parent Tutsi, ou parce que quelqu’un pensait qu’ils ressemblaient à un Tutsi. »
Poursuivant, Clinton a reconnu l’indifférence de la communauté internationale et de son propre pays, qui ont abandonné les Rwandais à un moment où une intervention aurait pu empêcher le génocide.
Il a exprimé des regrets, affirmant : « La communauté internationale, avec les nations africaines, doit porter sa part de responsabilité dans cette tragédie. Nous n’avons pas agi assez rapidement une fois que les tueries ont commencé. Nous n’aurions pas dû permettre aux camps de réfugiés de devenir des refuges sûrs pour les tueurs. Nous n’avons pas immédiatement appelé ces crimes par leur vrai nom : génocide. Nous ne pouvons pas changer le passé. Mais nous pouvons et devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider à construire un futur sans peur et plein d’espoir. »
« Nous devons à ceux qui sont morts et à ceux qui ont survécu et qui les aimaient, tous nos efforts pour accroître notre vigilance et renforcer notre position contre ceux qui commettraient de telles atrocités à l’avenir, ici ou ailleurs », a-t-il conclu.
Et d’annoncer un don de deux millions de dollars de son pays à un nouveau fonds d’assistance pour les survivants vulnérables (FARG), réaffirmant l’engagement continu des États-Unis envers cette cause.
Bien que des plans de visite au mémorial du génocide aient été envisagés, des contraintes de sécurité ont empêché leur réalisation. Néanmoins, Clinton a exprimé sa solidarité avec les Rwandais en offrant une peinture représentant les ossements et les outils utilisés lors du génocide perpétré contre les Tutsi, destinée au Mémorial du génocide de Kigali.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!