Cette décision a été dévoilée dans une déclaration du président ougandais Yoweri Museveni, qui a également fait le bilan des opérations "Shujaa".

Il a déclaré : « Depuis le lancement de l’opération Shujaa, l’armée congolaise et notre armée ont exercé une pression intense sur les ADF qui ont fait de cette zone leur bastion pendant près de deux décennies. Nous avons infligé des dommages considérables à ces criminels."

Avant cette opération, la région Ouest et Sud de la montagne Rwenzori, du côté congolais, était principalement sous l’emprise des ADF, malgré la présence de quelques camps pro-gouvernementaux (Congo, ONU, et SADC).

"Ils exploitaient les mines de la région, volaient le cacao de la population pour le revendre comme le leur, prélevaient des taxes. Dans leur ignorance, ils pensaient aussi que les forêts de la région leur offraient une protection", a-t-il déclaré.

Ces propos interviennent à la suite de l’attaque contre le lycée Peter Hunter à Mpondwe, situé dans le district de Kasese, en Ouganda, où 42 personnes ont été tuées par les présumés ADF.

Kinshasa a donc autorisé l’armée ougandaise à élargir son champ d’action, plus précisément à l’ouest de la RN4, où des troupes supplémentaires seront déployées pour éliminer ces rebelles.

"Désormais que le gouvernement congolais nous a permis d’opérer également de son côté, nous n’avons plus aucune excuse pour ne pas pourchasser les terroristes ADF jusqu’à leur extinction", déclare Museveni dans le communiqué.

Le président ougandais a par ailleurs vivement critiqué le manque de vigilance et les lacunes sécuritaires en RDC et en Ouganda suite à cette attaque du lycée à Bwera.

"Leur stratagème criminel et lâche n’aurait pas réussi si notre peuple à Mpondwe avait été aussi vigilant que celui de Ntoroko face à l’invasion des ADF en décembre 2022".

Museveni a vivement condamné cette attaque brutale, dans ce communiqué de presse, il a exprimé sa profonde tristesse face à cette tragédie et a adressé ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’à toute la nation.