« Un siège permanent devrait revenir à la Commission de l’UA, et l’autre à un pays africain de manière rotative, sans qu’il ne soit détenu en permanence par un seul pays ! » a écrit le président Kagame jeudi sur le réseau social X, en réponse à un ancien diplomate kenyan qui questionnait la proposition.
Cette déclaration intervient dans le cadre des discussions sur l’attribution de sièges permanents au CSNU pour l’Afrique, après que les États-Unis, un membre permanent du Conseil, ont exprimé leur soutien à l’idée d’attribuer deux sièges permanents au continent.
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a confirmé que les États-Unis soutiennent l’octroi de deux sièges permanents à l’Afrique, ainsi qu’un siège supplémentaire pour les petits États insulaires en développement, qui serait également attribué de façon rotative.
Le Conseil de sécurité, chargé de prendre des décisions cruciales comme l’autorisation d’opérations de maintien de la paix ou l’imposition de sanctions internationales, a souvent été critiqué pour sa composition désuète, héritée de la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’Afrique était encore majoritairement colonisée.
Actuellement, le Conseil est composé de cinq membres permanents — la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis — qui disposent du droit de veto, et de dix membres non permanents, élus par région mais sans pouvoir de veto. Les propositions de modification de cette structure nécessitent un amendement de la Charte de l’ONU, approuvé par les deux tiers de l’Assemblée générale, incluant les cinq membres permanents actuels.
Depuis plus d’une décennie, la réforme du Conseil de sécurité est un sujet récurrent à l’Assemblée générale de l’ONU. Cependant, l’urgence de cette réforme s’est intensifiée ces dernières années, exacerbée par des rivalités géopolitiques et des blocages sur des questions clés, notamment après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
En août dernier, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré qu’il était grand temps que l’Afrique obtienne une représentation permanente au Conseil de sécurité.
« L’Afrique doit être entendue, et ses demandes de justice et d’équité doivent être satisfaites », a déclaré Guterres. « Il est inconcevable que le principal organe mondial en charge de la paix et de la sécurité manque d’une voix permanente pour un continent qui représente plus d’un milliard d’habitants, soit 28 % des membres des Nations Unies, avec une population jeune et en pleine expansion. »
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