Justice pour Goma : Au-delà des manœuvres politiciennes

Redigé par Tite Gatabazi
Le 5 septembre 2023 à 11:01

Le tragique événement qui a frappé Goma révèle une réalité alarmante et insoutenable. Il est impératif, dans ce contexte, de s’abstenir d’accuser à la hâte les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en tant qu’entité institutionnelle.

Selon plusieurs sources, les principaux suspects derrière ce massacre sanglant sont les éléments d’un groupe d’élite au sein de la garde républicaine.

Il est de plus en plus évident que les commanditaires de cette atrocité siègent au sommet de la hiérarchie étatique, voire même le Président lui-même. Ils ont des mains souillées par le sang de citoyens innocents, et ils devront, tôt ou tard, en répondre devant la justice.

Cette tuerie massive qui a ôté la vie à une centaine de civils désarmés ne peut, sous aucun prétexte, demeurer sans sanctions sévères.

En représentation des familles endeuillées, il y a des initiatives visant à porter cette affaire devant la Cour Pénale Internationale (CPI), sous les chefs d’accusation de "crimes contre l’humanité" et "crimes de masse".

En réponse, le gouvernement semble orchestrer une série de manœuvres dilatoires et de distractions grotesques. Cela inclut des tentatives de perturbation des communications par internet et des attaques apparemment non justifiées contre la résidence de l’ex-président Kabila, le tout visant à détourner l’attention du public de l’horreur qui s’est déroulée.

Malheureusement, la tentative de masquer les événements par une soi-disant enquête menée par un groupe de ministres, suivie d’un procès manifestement précipité et irréfléchi, ne fait que souligner le manque de crédibilité et de transparence du pouvoir en place.

C’est une véritable tragédie que la région du Nord-Kivu soit ainsi marquée par la violence et le sang, une situation exacerbée par le silence assourdissant de ses leaders.

La population, déjà éprouvée, se trouve désormais animée par une colère qui s’ajoute à la douleur du deuil, face à un gouvernement qui semble mettre davantage l’accent sur la dissimulation et la manipulation que sur la justice et la responsabilité.

Les appels à la vigilance se multiplient, en attendant que la lumière soit faite sur ce carnage qui a endeuillé Goma, une lumière qui ne pourra être occultée par aucune manœuvre politique superficielle.

Il est temps que justice soit rendue, et que les responsables de cette barbarie répondent de leurs actes.


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