Zuma avait été initialement condamné à 15 mois de prison en 2021 pour outrage au tribunal. Il s’était alors refusé à témoigner dans le cadre d’une enquête lancée par l’organe de contrôle anti-corruption, revenant sur ses actions durant ses neuf années de mandat (2009-2018).
Après deux mois de détention, l’ancien président avait été libéré suite à une intervention chirurgicale, mais la nature exacte de son affection demeure non spécifiée.
Cette libération anticipée, relayée par RFI, a suscité de vives contestations judiciaires. En novembre 2022, la Cour d’appel a décrété que la sortie de prison de Zuma était illégale, et qu’il devrait être réincarcéré. Bien que le service pénitentiaire sud-africain ait tenté de contester cette décision, la Cour constitutionnelle, en juillet, a finalement rejeté l’appel.
Cette affaire survient dans un contexte de tensions carcérales. Ronald Lamola, ministre de la Justice, indique que près de 2 400 détenus, incarcérés pour des infractions mineures, pourraient prochainement bénéficier d’une libération anticipée. Une initiative visant à alléger la surpopulation dans les prisons sud-africaines.
Jacob Zuma, à la tête de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, avait été destitué en raison d’allégations de corruption. Sa mise en détention en 2021 avait engendré des troubles sans précédent depuis la fin de l’apartheid, notamment dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Guateng, où près de 350 personnes ont été touchées par ces violences.

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