Le 30 août 2023, les fidèles de l’église des Wazalendo à Goma étaient en route pour manifester devant le siège de la Monusco. À 4h15 du matin, ils ont été violemment attaqués par une unité spéciale de la garde républicaine fortement armée, qui a ouvert le feu sur eux.
La tragédie a résulté en une cinquantaine de morts et de nombreux blessés. En plus, les militaires ont volé des biens des citoyens innocents, emportant chèvres et moutons. Les images déchirantes des victimes traitées sans humanité ont été vues par tous.
Le gouverneur militaire, Constant Ndima, a émis un premier communiqué à 8 heures du matin, faisant état de 7 morts du côté des "assaillants", une désignation ambiguë, et un policier tué par lapidation, tout en insistant sur le comportement "professionnel" de l’armée.
Ndima a défendu l’intervention militaire, affirmant avoir ordonné à l’armée d’arrêter les manifestants qui se dirigeaient "dangereusement" vers la Monusco et les forces EAC avec l’intention de "tuer les blancs".
Cependant, cette affirmation est clairement contestable, étant donné que la manifestation n’avait pas encore commencé à 4 heures du matin.
Cette barbarie s’est déroulée dans le quartier de Ndosho, qui est situé loin de la frontière avec le Rwanda.
Le ministre Peter Kazadi s’est montré particulièrement incohérent lors de sa conférence de presse à Goma, une confusion soulignée par l’aide que lui a apportée son collègue Jean Pierre Bemba. Cette situation met en lumière l’insuffisance du ministre responsable de la sécurité et des affaires coutumières.
À son retour à Kinshasa, Kazadi a fait des déclarations stupéfiantes à la presse. Il est révélateur de noter l’état de désordre au sommet de l’État, où chaque officiel semble faire des déclarations contradictoires à sa guise.
Trois déclarations distinctes et contradictoires ont été faites : celle du gouverneur militaire, celle du porte-parole des FARDC dans le Nord Kivu et celle du ministre Peter Kazadi.
Kazadi a affirmé que des forces spéciales rwandaises ont été déployées dans la zone frontalière entre la RDC et le Rwanda, une zone densément peuplée où une telle manœuvre militaire serait presque impossible à réaliser.
De plus, à l’ère des réseaux sociaux, aucune preuve visuelle de cette présence militaire rwandaise n’a été présentée.
Il poursuit en décrivant un scénario chaotique où l’unité de la garde républicaine congolaise s’est déviée de son chemin initial pour sauver un policier "enlevé" par des membres d’une secte.
En résumant les faits tels que présentés par Kazadi, il y a des incohérences flagrantes dans le récit, créant un labyrinthe de confusion et de fausses représentations.
Il semble que nous sommes témoins d’une autre tentative de détourner la responsabilité des échecs gouvernementaux sur des forces extérieures, en l’occurrence le Rwanda.
Cette fois, le ministre Kazadi accuse faussement le Rwanda d’orchestrer le carnage, tout en critiquant ses propres forces spéciales pour leur incompétence présumée et leur manque de connaissance de leur propre mission.
Cette tentative de trouver un bouc émissaire, comme l’a mentionné Monseigneur Fulgence Muteba, vise à masquer les échecs du gouvernement.
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