Lors de sa visite au Rwanda, son pays natal, Hervé Bérville, homme politique français, a engagé un dialogue avec la jeunesse franco-rwandaise sur le génocide perpétré contre les Tutsi et son histoire personnelle, vendredi 5 avril au Centre Culturel Francophone du Rwanda.
Il a abordé l’implication de la France sous la présidence de François Mitterrand et la reconnaissance de cette implication par Macron en 2021, dans le but de renforcer les relations entre le Rwanda et la France. Il a exprimé des sentiments de réjouissance en tant que membre du gouvernement français.
"C’est une relation que nous allons continuer à développer," a-t-il déclaré.
"J’étais aux côtés du Président de la République lorsqu’il a prononcé son discours ici en 2021, et cela a marqué l’aboutissement d’un processus visant à sortir la classe politique française d’un déni collectif concernant les responsabilités de la France dans le génocide perpétré contre les Tutsis," a-t-il poursuivi.
Avant 2017, les relations entre la France et le Rwanda étaient au plus bas, avec la présence en France de hauts dignitaires accusés de génocide et un refus d’accéder aux archives pour des raisons de transparence. Toutefois, il reconnaît que le chemin à parcourir est encore long et qu’il reste des aspects à améliorer.
Il a souligné "Il y a de nombreux sujets sur lesquels nous pouvons nous améliorer, notamment en termes de densité, de nature et d’enveloppes financières de coopération."
La France doit s’engager dans un travail de mémoire approfondi concernant le génocide perpétré contre les Tutsis.
"C’est une question de dignité et de respect envers les victimes, les survivants et, au fond, envers tous ceux qui ont traversé cette épreuve."
Il a confirmé que la France continuerait à contribuer à ce devoir de mémoire afin que la nouvelle génération puisse comprendre ce qui s’est passé lors de la préparation et de l’exécution de ce génocide.
"Effectuer ce travail de mémoire, de reconnaissance et de transmission est indispensable et nécessaire pour prévenir la répétition de l’histoire."
"Depuis 2019, l’enseignement du génocide perpétré contre les Tutsi est obligatoire dans les lycées français. Nous souhaitons également que, au-delà de ce travail dans nos écoles, des efforts soient faits auprès du grand public pour expliquer qui étaient les bourreaux et qui étaient les victimes," a-t-il déclaré.
Cette démarche fait suite à l’annonce du président français Emmanuel Macron, qui a estimé que la France, avec ses alliés occidentaux et africains, aurait pu arrêter le génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda, mais n’a pas agi en ce sens, selon l’Elysée.
Hervé Bérville (Gasigwa) est né au Rwanda en 1990. Sa mère est décédée un an avant le génocide peprétré contre les Tutsi, et il a été élevé dans un orphelinat avant d’être envoyé en France à bord d’un avion militaire français, où il a été adopté par une famille bretonne.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!