Est RDC, une zone en pleine tourmente

Redigé par Tite Gatabazi
Le 28 août 2023 à 03:54

Le 6 mai 2021, face à la montée des groupes armés à l’Est du pays, le chef de l’État, Tshisekedi, a instauré l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.

Cependant, cette démarche semble infructueuse, voire contre-productive. Au lieu d’apporter la paix, elle a conduit à une escalade des atrocités. La société civile tire la sonnette d’alarme, voyant les forces armées et la police prendre des mesures draconiennes contre les voix dissidentes.

Bien que connues pour leurs abus, les FARDC poursuivent leurs opérations avec le soutien de la MONUSCO et d’autres unités. Le retrait de certaines contraintes en 2022 leur a offert une facilité d’accès accrue à l’armement.

Les organisations de la société civile mettent également en lumière les dangers potentiels d’une intervention militaire massive dans la région. Elles questionnent la coordination entre les différentes forces armées présentes et s’inquiètent de l’impact sur les habitants.

À ce jour, les tentatives de pacification semblent avoir échoué, et la sécurité des citoyens n’apparaît pas comme une priorité pour le gouvernement congolais.

On perçoit des tensions communautaires croissantes, en particulier à l’approche des élections de décembre 2023. Et on met en avant une hostilité croissante envers les tutsi congolais exacerbée par le renouveau des wazalendo. Les Nations Unies ont également exprimé leurs préoccupations à ce sujet par la voie de son secrétaire général.

La situation actuelle rappelle tristement celle précédant les élections de 2018. À l’époque, plusieurs régions avaient été témoins de violences graves, et les élections y avaient été reportées en raison de la menace Ebola et de l’insécurité.

Le Pape François, lors de sa visite à Kinshasa en janvier 2023, a évoqué la longue histoire de conflits de la région, soulignant le besoin urgent de paix. Sa voix sera-t-elle un jour prise en compte ?


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