La Diada pour fête en langue catalane, est la fête nationale de la Catalogne et un symbole national selon l’article 8.1 de son statut d’autonomie. Les indépendantistes vont manifester massivement dans les rues pour demander une nouvelle fois une Catalogne souveraine.

La fête nationale de la Diada en Catalogne ce 11 septembre est teintée d’enjeux politiques majeurs. Au cœur du débat : l’investiture du socialiste Pedro Sánchez comme président du gouvernement espagnol, qui ne peut se réaliser sans l’aval des 14 députés indépendantistes catalans.

Depuis les élections du 23 juillet, la balance politique s’est inclinée en faveur des séparatistes catalans.

Pere Aragonès, président de la région de Catalogne, lance un défi à Pedro Sánchez :

« C’est lui qui veut nos voix, donc c’est à lui de faire des propositions pour résoudre le conflit politique. »

La balle est désormais dans le camp madrilène.

Carles Puigdemont, figure emblématique de l’indépendance Catalane, a déjà annoncé ses conditions : l’amnistie. Une demande posée lors de sa récente rencontre avec Yolanda Diaz, vice-Première ministre du gouvernement espagnol.

Mais Aragonès rappelle que la question catalane dépasse la seule amnistie, évoquant le souhait d’une majorité de Catalans de décider de leur avenir via un référendum.

Toutefois, la route vers un consensus semble semée d’embûches. Les indépendantistes, loin de présenter un front uni, montrent des fissures internes.

En effet, une rivalité se dessine entre les partis Junts de Puigdemont et l’ERC d’Aragonès, tous deux désireux de surpasser le PSC, le Parti des socialistes de Catalogne.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ( à dr.) avec le président de la région catalane, Pere Aragonès, le 6 mai 2022 à Barcelone. Photo AP