C’est avec un énoncé solennel que le jury Nobel a honoré ces deux chercheurs "pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques qui ont permis le développement de vaccins ARNm efficaces contre la Covid-19".

Il souligne ainsi la valeur inestimable de cette percée technologique qui a catalysé le développement de solutions vaccinales face à "l’une des plus grandes menaces pour la santé humaine dans les temps modernes".

En creusant dans les arcanes de la biologie moléculaire, Kariko et Weissman ont écrit une page historique, facilitant la mise au point de vaccins à un rythme jamais atteint auparavant, dans un contexte global de pandémie dévastatrice.

Le parcours contrasté de ces lauréats du Nobel de médecine tranche avec celui de l’année précédente, où l’honneur avait été décerné au Suédois Svante Pääbo, un pionnier de la paléo-génomique, pour ses travaux sur le séquençage du génome de l’homme de Néandertal.

Le prix Nobel de cette année s’accompagne d’une dotation substantielle, s’élevant à onze millions de couronnes (920 000 euros), marquant la valeur nominale la plus haute dans l’histoire séculaire des Nobel, exprimée en devise suédoise.

Un accroissement notable de la dotation, annoncé mi-septembre par la Fondation Nobel, témoigne de sa meilleure assise financière.

Les récompenses continueront à être décernées tout au long de la semaine, à Stockholm, avec des annonces attendues mardi dans les domaines de la physique, de la chimie mercredi, avant de culminer avec les prestigieux prix de littérature jeudi et de la paix vendredi.

Seule distinction à être proclamée hors de la capitale suédoise, le prix Nobel de la paix sera décerné à Oslo vendredi. Cette série de distinctions honorifiques se clôturera lundi prochain avec l’annonce du lauréat du plus récent des Nobel, celui de l’économie.

Prix-Nobel de Medecine 2023 a été attribué à la Hongroise Katalin Kariko et à l'Américain Drew Weissman pour leurs avancées dans le domaine des vaccins à ARN messager 2023 à