Cette analyse doit être dénuée de toute subjectivité ou préjugé. Malheureusement, la diplomatie congolaise, avec ses indécisions et ses hésitations, a introduit des complications alors que les signes d’une amélioration étaient perceptibles.
L’ultimatum donné aux troupes de East African communuty, l’exigence contre toute logique du retrait accéléré de la Monusco au 31 décembre 2023, la reprise des hostilités et l’enrôlement des wazalendo par les FARDC déjà en alliance avec les FDLR ne sont pas de nature à apaiser la situation bien au contraire.
Le retournement des troupes burundaises initialement venues dans le cadre de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est est un grain de sable supplémentaire.
Ils auraient perdu des hommes dans les affrontements lors de la prise de Kitchanga par le M23. C’est-à-dire qu’ils avaient pris fait et cause pour les FARDC.
Un point critique est la brutalité manifestée par les FDLR. Leur idéologie, leur violence et la menace sécuritaire qu’ils font peser sur le Rwanda sont absolument inexcusables.
Hier, 23 octobre 2023, vers 12h30, une balle perdue a blessé gravement un citoyen Rwandais dans le secteur de Rubavu proche de la frontière congolaise.
On parle d’un règlement de compte entre deux groupes affiliés aux FARDC dans le Nyiragongo près de Kibumba à la lisière du Rwanda.
Un motif additionnel pour que le Rwanda mette ses troupes en état d’alerte.
Plus préoccupant encore est l’idée de la collaboration des FARDC avec les FDLR, ce groupe terroriste. Une telle alliance est non seulement inacceptable mais aussi très dangereuse pour la stabilité de la région.
La situation délicate de la RDC est exacerbée par l’émergence de nombreux groupes armés et par la passivité sinon la complicité de certains partenaires.
Cette précarité rend impératif un consensus régional et international pour apporter des solutions durables.
Il faut avoir une conscience aiguë de la vulnérabilité de la RDC dont la multiplication des groupes armés, l’impuissance des forces de sécurité et de défense ainsi que la cacophonie au sommet de l’Etat ont rendue manifeste.
Et en conséquence, porter avec la volonté politique ferme l’idée qu’il n’y aura ni paix ni sérénité si les rwandophones ne se voyaient pas reconnaître leurs droits.
Un élément essentiel pour la paix est l’intégration complète des rwandophones dans la société congolaise. Ils doivent jouir de la nationalité congolaise et de tous les droits qui y sont liés.
Sans cette reconnaissance, les tensions persisteront et la quête de la paix sera compromise.
Enfin, il est nécessaire de souligner que, même si la politique de Tshisekedi a été un facteur majeur, elle n’est pas le seul élément à l’origine de la dégradation actuelle.
Cependant, Tshisekedi, ainsi que d’autres leaders, doivent prendre conscience de la situation et travailler activement à répondre aux besoins et aux aspirations des citoyens congolais rwandophones.
Ces derniers sont, après tout, une composante essentielle du tissu social dans le Grand Kivu.
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