Au cours des travaux de construction initiés par le nouveau propriétaire du terrain, les résidents ont exprimé leur inquiétude, craignant que la construction ne perturbe le repos des victimes enterrées sur le site. Ces appréhensions ont conduit à une opération de fouille le samedi 17 février 2024, révélant les vêtements des présumées victimes.

Daniel Nshimyumuremyi, représentant local de l’association Ibuka, qui milite pour la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les tutsi, a souligné l’importance de localiser les restes des disparus afin de leur offrir une sépulture digne. "L’acheteur souhaitait entreprendre une construction durable sur le site, mais les habitants ont alerté sur le fait qu’il s’apprêtait à construire sur une tombe de masse. Nous avons alors commencé les recherches près de trois fosses suspectes, où des vêtements ont été trouvés", a-t-il déclaré, faisant état d’efforts pour dissimuler ces preuves.

Gaudence Hategeka, Secrétaire Exécutif du Secteur de Nyakabanda I, a confirmé la découverte et annoncé le début d’une enquête approfondie. Suite à cette trouvaille et aux tentatives de dissimulation des preuves, des arrestations ont été effectuées, et une enquête est en cours pour élucider les circonstances de cette affaire et identifier les responsables.

Des vêtements appartenant à certains des Tutsi qui auraient été jetés dans des fosses pendant le génocide ont été retirés de ces lieux