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Des révélations onusiennes chocs mettent en lumière l’instabilité persistante en RDC

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 21 juin 2023 à 11:01

Le dernier rapport des Experts des Nations Unies affirme noir sur blanc que les FARDC apportent un soutien indéfectible aux FDLR, notamment dans sa lutte contre le M23.

En pleine tempête politique et sécuritaire, la collusion avérée entre l’armée nationale de la RDC et la rébellion à caractère génocidaire et qualifiée de terroriste par l’ONU, j’ai nommé les FDLR sème le trouble.

Tout est parti d’une rencontre clandestine entre des officiers supérieurs FARDC délégués par Kinshasa et plusieurs groupes et rebellions armés qui pullulent en territoire congolais, FDLR y compris. Cette réunion, qui se serait tenue dans le secret le plus total, a donné naissance à une alliance dénommée "Alliance des résistants de la patrie" (ARP).

La structure de cette organisation serait chapeautée par des chefs de guerre notoires tels que Janvier Buingo Karahiri, Guidon Shimirayi Mwisa et Dominique Ndaruhutse alias Domi, respectivement chefs des groupes armés APCLS, NDC-R et CMC/FDP.

L’alliance, selon le dernier rapport de l’ONU, a joué un rôle actif dans les attaques contre le M23 dans diverses régions du Nord-Kivu. Et là où le rapport frappe fort, c’est lorsqu’il accuse les FARDC de collusion avec ces groupes armés, sous l’impulsion de hauts gradés tels que les généraux Janvier Mayanga et Hassan Mugabo-Baguma.

Ces derniers auraient été envoyés par le quartier general des FARDC dans le Nord-Kivu, pour coordonner ces actions et inciter ces groupes armés à soutenir l’armée régulière dans sa lutte contre le Mouvement du 23 Mars.

Dans cette configuration complexe, le FDLR occuperait une place de choix. Lors de ces rencontres, chaque leader d’un groupe armé s’est vu offerte la rondelette somme de 5. 000 dollars US, avec la promesse de fournitures d’armes conséquentes.

Ces expertises sont d’autant plus préoccupantes que l’ONU s’est procuré des photos et des vidéos attestant de la présence conjointe de hauts gradés de l’armée congolaise et des dirigeants desdits groupes armés lors de ces rencontres, notamment à l’Hôtel Nyarusumba sis à Kitshanga, en décembre 2022.

Le rapport de l’ONU soulève également des preuves de l’implication directe des FARDC dans l’approvisionnement de ces groupes en matériel de guerre, ainsi que la mise en place d’un système d’identification visant à distinguer les groupes armés amis des ennemis.

Ces informations ont fait l’effet d’une bombe, attisant les inquiétudes quant à la possible détérioration de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. Elles posent également de sérieuses questions quant au respect par les FARDC de l’accord de Nairobi, ou de la feuille de route de Luanda, tous deux visant le désarmement et la réintégration des groupes armés dans la vie civile.

De plus, ce rapport de l’ONU remet en question le rôle de la MONUSCO, la mission de l’ONU en RDC, dont l’un des objectifs principaux est la stabilisation du pays. Il est clair que si les allégations contenues dans le rapport sont avérées, la mission de la MONUSCO pourrait être sérieusement compromise.

La communauté internationale attend avec impatience une réponse claire de la part des autorités congolaises. Certains appellent déjà à des sanctions ciblées contre les hauts responsables militaires congolais impliqués, tandis que d’autres demandent un renforcement de la pression diplomatique pour faire cesser ces alliances contre nature.

Le Rwanda, qui a subi les effets dévastateurs du génocide commis contre les tutsi en partie par les FDLR, et dont la sécurité est souvent mise à mal par ces forces négatives a également exprimé son inquiétude face à ces allégations qui ne sont plus qu’un secret de polichinelle.

Le gouvernement rwandais a appelé à une enquête approfondie sur la question et a demandé à la communauté internationale de prendre des mesures fermes pour mettre fin à tout soutien aux groupes armés dans la région.

En somme, ces affirmations pourraient avoir de graves implications pour la sécurité dans la région des Grands Lacs, affirment les observateurs. Elles soulignent également la nécessité d’une résolution pacifique et globale du conflit en RDC, en tenant compte de tous les acteurs impliqués et en s’attaquant aux causes profondes de l’instabilité chez ce géant aux pieds d’argile.

Toutefois des experts de la crise à l’EST de la RDC s’accordent à affirmer que la mise à feu et à sang de la partie orientale de l’ex-Zaïre, arrange les affaires du pouvoir de Tshisekedi qui essaie de mettre toutes les cartes en main, quelle que soit la couleur de celles-ci et le prix à en payer, pourvu que la prochaine présidentielle de décembre prochain bascule en sa faveur !

Lieutenant-général Christian Tshiwewe Songesha, chef d'état-major général des FARDC et fervent soutient de l'alliance contre nature d'avec les FDLR

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