La 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies entame sa "semaine de haut niveau" ce mardi 19 septembre 2023, marquée la veille par l’arrivée du président rwandais Paul Kagame, parmi les premiers à rejoindre ce concert des nations, et de 144 autres dirigeants mondiaux.

Ces agapes, prévues à plein régime pour la première fois depuis le déclenchement de la pandémie de la Covid-19, sont placées sous le signe de l’action, comme l’a suggéré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le grand retour des objectifs de développement durable (ODD), adoptés en 2015 par l’ONU, domine l’agenda. Ses 17 indicateurs, visant à stimuler les progrès globaux d’ici 2030, connaissent des retards notables.

Néanmoins, Amina Mohammed, la numéro 2 de l’ONU, reste optimiste, insistant sur la nécessité d’un nouvel engagement politique. Ces outils visent notamment l’éradication de l’extrême pauvreté, en traitant des enjeux cruciaux tels que la faim, l’éducation, l’accès à l’eau et la pollution.

2023 a marqué un recul inquiétant. La pauvreté extrême a augmenté pour la première fois en trois décennies, en raison de multiples crises, y compris les répercussions mondiales de la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, qui a révélé un déficit de solidarité internationale. Les changements climatiques exacerbent davantage ces défis.

Les débats pourraient également se pencher sur des situations préoccupantes telles que les crises en Haïti et au Soudan, une éventuelle reprise du dialogue au Proche-Orient, et l’invasion persistante de l’Ukraine par la Russie.

Alors que les enjeux sont énormes, une question demeure : ces discussions déboucheront-elles sur des actions concrètes ou ne seront-elles qu’une autre occasion manquée ? Comme le dirait un sujet de sa majesté Charles III : "Wait and see !".

Une vue de la salle encore vide à la veille de l'Assemblée générale de l'ONU, une photo prise de l'allée principale ( Crédit photo,ONU)