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Croissance soutenue de l’économie rwandaise au second trimestre 2024

Redigé par Alain-Bertrand Tunezerwe
Le 17 septembre 2024 à 08:49

L’économie du Rwanda a enregistré une croissance de 9,8 % au cours du 2ᵉ trimestre 2024, en grande partie grâce au secteur des services, qui a contribué à hauteur de 47 % du produit intérieur brut (PIB), selon les données officielles.

D’après les chiffres du PIB publiés le lundi 16 septembre 2024 par l’Institut National de la Statistique du Rwanda (NISR) en collaboration avec le Ministère des Finances et de la Planification Économique, la valeur du PIB au prix du marché est estimée à 4 515 milliards de FRW, contre 3 972 milliards de FRW au 2ᵉ trimestre 2023.

S’appuyant sur une performance économique de 9,7 % au 1ᵉʳ trimestre et de 9,8 % au 2ᵉ trimestre, l’institut statistique reste néanmoins prudent quant à l’atteinte du taux de croissance annuel de 6,6 %. En 2023, la croissance économique du Rwanda était de 8,2 %.

Yussuf Murangwa, ministre des Finances, a déclaré que les prévisions de croissance relativement modestes reflètent les incertitudes causées par les chocs mondiaux, et qu’elles pourraient être révisées en fonction des résultats des deux prochains trimestres.

« Compte tenu de nos planifications et des impacts du changement climatique, nous adoptons une approche conservatrice face aux incertitudes qui peuvent affecter l’économie. Cependant, les résultats récents nous rendent très optimistes », a-t-il expliqué.

Si le secteur des services continue de jouer un rôle central dans la croissance économique du pays, avec une hausse de 10 %, le secteur agricole a également progressé de 7 %, en raison d’une bonne saison A de récolte, qui a entraîné une augmentation de 8 % de la production des cultures vivrières.

Ivan Murenzi, directeur général du NISR, affirme que cette croissance est en phase avec la tendance des prix à la consommation. « Grâce à une excellente saison A, les prix des cultures vivrières ont fortement baissé. Si cela perdure, l’inflation globale, dominée par les produits alimentaires, pourrait considérablement diminuer », a-t-il déclaré.

Le secteur industriel a, quant à lui, progressé de 15 %, en grande partie grâce à une augmentation de 18 % dans la construction et de 17 % dans la fabrication.

Cependant, les activités minières et d’extraction ont diminué de 2 % durant cette période, avec des baisses notables dans les exportations de coltan (-8 %) et de cassitérite (-9 %).

Dynamisation de l’industrie manufacturière

Selon les données, la croissance du secteur manufacturier a été portée par une hausse de 18 % dans la transformation des aliments et de 28 % dans le textile, l’habillement et le cuir. La fabrication de produits métalliques, de machines et d’équipements a augmenté de 29 %, tandis que la production de produits chimiques, de caoutchouc et de plastique a progressé de 20 %.

Murangwa a souligné que cette dynamique positive dans tous les secteurs doit être préservée et consolidée pour atteindre les objectifs de la deuxième Stratégie Nationale de Transformation récemment approuvée.

La croissance du secteur manufacturier a été portée par une hausse de 18 % dans la transformation des aliments et de 28 % dans le textile, l’habillement et le cuir.

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