En vertu de l’accord de défense et de sécurité signé en août 2023 entre les présidents burundais Evariste Ndayishimiye et congolais Félix Tshisekedi, le gouvernement de Gitega a déployé des troupes dans la province du Nord-Kivu pour s’associer aux FARDC dans leur combat avec le groupe M23.
Cependant, ces militaires ont subi de lourdes pertes face aux attaques du M23.
Après une défaite en novembre 2023 lors d’une attaque à Kitshanga, certains soldats burundais ont refusé de retourner au combat.
Ils ont exprimé des doutes sur les motivations de leur engagement, déplorant le port d’uniformes congolais et le manque d’équipement adéquat.
Les militaires condamnés sont arrivés à la prison centrale de Rutana, située au sud-Est du Burundi, les 18 et 23 mai derniers.
Ils ont comparu devant la première instance de l’auditorat militaire en itinérance à Rutana.
Le procès s’est déroulé entre le 18 et le 22 juin dans une salle aménagée à cet effet dans les bureaux du gouverneur de Rutana, selon des témoins.
D’après des sources militaires et proches des détenus, les condamnés ont été classés en trois catégories : le premier groupe a écopé de 22 ans de prison, le deuxième de 25 ans et le troisième de 30 ans, rapporte SOS Media Burundi.
En plus de leurs peines d’emprisonnement, les trois groupes devront également payer une amende de 500 dollars américains.
Initialement, ces militaires avaient été informés qu’ils étaient poursuivis pour "complot et révolte".
Cependant, une seule charge de révolte a finalement été retenue contre eux.
"Mais le juge nous a dit que nous sommes accusés de révolte seulement. Ce qui est un peu insensé car il ne peut pas y avoir de révolte sans complot, je suppose", a estimé un condamné.
Un seul détenu, appartenant au groupe condamné à 25 ans de prison, était assisté d’un avocat. Deux militaires ont été acquittés.
Les 272 militaires ont la possibilité de faire appel contre la décision de la première instance de la justice militaire du Burundi.
Entre septembre 2023 et janvier 2024, plusieurs militaires burundais dont des officiers supérieurs ont été tués dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC.
Jusqu’à présent, les autorités burundaises n’ont jamais fait de communication officielle sur cette affaire.
la FDNB dispose encore des hommes dans les deux Kivu, le sud et le nord. Ils opèrent dans le cadre de cet agrément bilatéral.
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