Cette annonce intervient dans un contexte tendu où le conseil affirme manquer de 760 millions de livres pour indemniser les femmes ayant porté plainte pour des disparités de primes par rapport à leurs collègues masculins.

De plus, un besoin supplémentaire de 100 millions de livres pour l’innovation technologique se fait ressentir, alors que par ailleurs, le gouvernement a retiré plusieurs milliards de livres initialement destinés aux services de santé.

La mairie de Birmingham, qualifiant sa situation de "pauvre", fait état d’un déficit budgétaire de 87 millions de livres.

Dans un communiqué, elle indique : "À l’instar de nombreuses autorités locales du pays, Birmingham est confrontée à des défis sans précédent en raison d’une demande croissante liée aux soins des personnes âgées, d’une chute significative des revenus commerciaux et d’une dépréciation marquée de la monnaie. Il est évident que le gouvernement national fait face à ses propres enjeux."

En réponse, le porte-parole du Premier ministre a annoncé une augmentation de 5,1 milliards de livres du budget pour l’année 2023/2024, soit une hausse de 9% des fonds alloués à la ville par l’État.

Le journal The Guardian rappelle que, dès juin 2023, la municipalité de Birmingham avait déjà réglé 1,1 milliard de livres de salaires impayés aux femmes ayant travaillé pour elle au fil des ans. Ces dernières avaient finalement perçu un salaire compensatoire équivalent aux primes que leurs homologues masculins avaient reçues.

Ce n’est pas la première fois qu’une ville anglaise signale des cas d’extrême pauvreté. Hackney l’avait fait en 2000, suivi de Northamptonshire en 2018, Croydon en 2021 et Thurrock en décembre dernier, après avoir emprunté davantage pour financer des projets énergétiques, notamment dans l’énergie solaire.

Birmingham en crise financière : Appel au secours face à la montée de la pauvreté