Cette situation n’est pas seulement physiquement épuisante pour les soldats, mais a également un impact profond sur leur santé mentale.
Le stress constant, la peur et la pression liés à l’environnement de guerre entraînent de graves conséquences : de nombreux soldats sont tombés au combat, et d’autres sont devenus des prisonniers de guerre que leur gouvernement ne reconnait pas et ne fait aucun effort pour les faire libérer.
Selon des témoignages recueillis par l’organisation burundaise de la société civile, le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), les militaires n’ont pas reçu leurs indemnités de guerre depuis février. « Nous sommes abandonnés ici en RDC.
Les derniers fonds reçus datent de février. Normalement, ces indemnités nous étaient versées mensuellement. Nous ignorons qui nous a oubliés », confie un soldat sous couvert d’anonymat.
Le manque de soutien logistique mentionné aggrave encore la situation. Sans un approvisionnement adéquat en nourriture, médicaments et matériel nécessaire, les soldats sont dans une position de vulnérabilité accrue, ce qui compromet leur survie.
Ces indemnités, destinées à soutenir les familles des soldats, sont essentielles. Leur absence pousse les familles à la précarité. « Nos enfants sont renvoyés des écoles faute de paiement, et nous, sur le terrain, luttons pour trouver de la nourriture », rapporte un autre militaire.
Les soldats déplorent une gestion opaque et une communication insuffisante de la part de leurs supérieurs et du gouvernement burundais. « Nous ne comprenons pas ce que nous faisons ici, ni pour quoi nous mourrons », ajoute un officier.
Les plaintes incluent également le manque d’accès aux soins médicaux de base, et une restriction sévère des communications avec leurs familles, ce qui aggrave leur sentiment d’isolement.
La situation est d’autant plus critique que les troupes burundaises en RDC se sentent délaissées et humiliées comparativement à d’autres contingents internationaux bénéficiant de meilleures conditions.
« Nous sommes les seuls à qui on a retiré les téléphones, tandis que d’autres soldats étrangers peuvent rester en contact avec leurs proches », témoigne un soldat.
La confiscation des téléphones et l’isolement des soldats burundais de leurs familles et proches est une mesure qui a un impact dévastateur sur le moral des troupes.
Cela crée également un sentiment d’injustice et de frustration parmi les soldats, surtout en voyant que d’autres contingents ne sont pas soumis aux mêmes restrictions.
Le moral des troupes est à son plus bas, et certains préviennent que sans amélioration, des conséquences désastreuses pourraient survenir. « Si rien ne change, nous craignons un désastre imminent », prévient un commandant sur le terrain.
Le gouvernement burundais n’a pas encore réagi officiellement à ces doléances. Cette situation soulève des questions importantes sur le rendement attendu des soldats en mission et la responsabilité des États à assurer un soutien adéquat à leurs troupes déployées à l’étranger.
Des défis similaires sont également rapportés au sein des casques bleus burundais en Somalie. Les troupes burundaises y sont souvent déployées dans des conditions extrêmement difficiles, où l’accès à des équipements adéquats est une question de survie.
Selon des rapports internes et des témoignages de soldats, ces militaires se retrouvent fréquemment sans matériel de communication adéquat, véhicules blindés et autres fournitures essentielles.
Cette pénurie d’équipement limite sévèrement leur capacité à mener des opérations de sécurité efficaces et à répondre de manière appropriée aux menaces.
L’origine de ces manquements matériels est attribuée à un mélange de corruption et d’incompétence au sein de la haute hiérarchie militaire burundaise.
Des fonds alloués pour l’acquisition d’équipements et le soutien logistique sont régulièrement détournés, laissant les troupes sur le terrain dans un état de vulnérabilité.
Ces informations mettent en lumière les difficultés considérables auxquelles sont confrontées les troupes burundaises en mission, tant en RDC qu’en Somalie, soulignant la nécessité d’une gestion plus transparente et efficace pour garantir leur bien-être et leur efficacité opérationnelle.
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