Ces incendies, dont la cause n’est pas encore élucidée, ont été attestés par les services de police mercredi.
Selon les informations relayées par VOA Afrique, ces faits troublants seraient l’œuvre d’individus qui restent à identifier.
Dans le nord-est du pays, plus précisément dans la province de Mpumalanga, quatre camions ont été incendiés mercredi 12 juillet. Ce phénomène alarmant suscite des inquiétudes croissantes au sein des milieux du transport professionnel et des affaires.
"Ce n’est pas une suite d’actes criminels isolés, mais un phénomène organisé", a souligné Bheki Cele, le ministre de la Police, lors d’une conférence de presse à Pretoria.
Il a également évoqué la possibilité que ces attaques contre les camions soient en lien avec des intérêts commerciaux. Les investigations sur cette série d’incendies se poursuivent.
En Afrique du Sud, les camions sont les principaux moyens de transport des marchandises, représentant environ 80% du total selon le syndicat sud-africain SATAWU.
Par ailleurs, le pays joue un rôle clé dans l’exportation de minéraux et de produits agricoles. Les biens et matières premières provenant d’autres nations africaines sont acheminés via les ports sud-africains en direction de l’Europe, l’Asie et les États-Unis.
Cette vague d’incendies de camions a débuté dimanche, coïncidant avec le second anniversaire des émeutes de juillet 2021. Ces troubles avaient été déclenchés par des incendies similaires de camions et avaient provoqué les violences les plus graves que le pays ait connues depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Cependant, Cele a précisé qu’aucune preuve n’a encore été trouvée pour lier les incendies actuels aux émeutes meurtrières de 2021, qui avaient fait plus de 350 victimes.
Ces attaques de camions se sont produites dans trois provinces différentes, toutes situées le long des axes routiers majeurs du pays. Les camionneurs ont été contraints de quitter leurs véhicules sous la menace d’une arme avant que les assaillants n’y mettent le feu, a détaillé Jack Mazibuko, secrétaire général du SATAWU.
Après le premier incident dimanche 9 juillet, le président Ramaphosa a exprimé son inquiétude quant à "l’impact négatif" que ces incendies pourraient avoir sur l’économie.
"Cela ressemble beaucoup à du sabotage économique", a-t-il affirmé aux médias locaux.
Dans le passé, les camionneurs sud-africains ont protesté contre l’embauche de conducteurs étrangers. Une manifestation nationale en 2019 avait entraîné une montée de la violence xénophobe, faisant cinq morts.
Malgré la gravité de la situation, aucune arrestation n’a encore été effectuée en lien avec ces incendies de camions, a précisé la police.

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