Avec deux points d’achoppements que sont d’une part le problème migratoire et d’autre part le respect des droits de l’homme.

Cet accord traine en toile de fond le principe de « conditionnalité politique » c’est-à-dire le respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’Etat de droit.

Dont le non-respect conduit de facto à la suspension partielle ou totale de l’aide au développement.

Une brèche exploitée par la Chine. Car l’Afrique est courtisée par des nouveaux acteurs qui bousculent fortement l’ordre ancien et les monopoles.

L’Afrique a pris conscience de ses potentialités et des défis majeurs à relever. Pour ce faire, elle a entamé une recomposition de ses partenariats avec un penchant asiatique remarqué.

Et un dynamisme grandissant des relations.

En raison de ses liens historiques, la France se démarque des autres pays d’Europe par sa présence militaire surtout en Afrique de l’ouest mais elle y défend ses intérêts stratégiques.

L’émergence du terrorisme djihadiste a incité la France et l’union européenne à s’impliquer davantage, mais pas assez, en Afrique de l’ouest.

Un retrait total des troupes françaises du Mali aura laissé le champ libre au groupe Russe Wagner créant ainsi une tension entre Paris et Bamako d’une part et incidemment avec Moscou.

Ce 17 et 18 février 2022, le format qui se retrouve en réunion à Bruxelles c’est plutôt « Union Africaine et Union Européenne ».

Est-ce uniquement l’emballage, un sommet en plus ou une volonté de revisiter la relation et lui donner un nouveau souffle lié aux changements que connait le monde.

Car des dossiers il n’en manque pas. A commencer par la lutte contre le terrorisme, l’instabilité de certains pays, la ou les pandémies, la géopolitique et les crises, l’environnement et le climat.

Dans une tribune commune, le Président Sénégalais Macky Sall, Président en exercice de l’union africaine et Louis Michel, Président du Conseil européen considèrent « qu’un partenariat postule l’échange et le partage ». Tout est dedans.